Réaliser de grands exploits, participer aux compétitions internationales les plus prestigieuses ou faire parties des plus grands clubs. Le football rend tous ces rêves possibles.
Auvergne-Rhône-Alpes / Drôme
L’Olympique de Valence en mode remontadas !
C’est en 32ème de finale de la coupe Gambardella, un niveau déjà exceptionnel pour une équipe U18 R1, que l’Olympique de Valence a vécu ses émotions les plus contrastées cette saison. Bien avant d’éliminer le tenant du titre, Monaco (2-1) en 16ème de finale, son morceau de choix, et de buter de très peu face au Stade Brestois (0-1) en 8ème, chaque fois dans un stade Passelegue affichant complet avec plus de 1000 spectateurs, les valentinois sont passés par toutes les émotions. Lors de cette édition, les jeunes de Benoit Goudard étaient pourtant passés près de l’élimination en 32ème face à une formation de R2, a priori plus abordable. Il n’en fut rien. « Nous avons réalisé face à Gardia la meilleure première période de notre saison, explique le jeune coach valentinois de 28 ans. Et pourtant,en rentrant aux vestiaires, nous étions menés 2-0 ,victimes de deux exploits personnels.» C’est en allant chercher au plus profond d’eux-mêmes que Makengo d’abord, Lagana ensuite et Tsamouna enfin parvinrent à retourner la situation pour s’imposer 3-2. De cette issue favorable est né le sentiment que rien n’était impossible pour une équipe composée sur l’autel de la stabilité. « Même si cela a forcément fait des mécontents, mes expériences passées m’ont amené à ne pas priver mes joueurs les plus performants d’une seule minute lors de cette compétition qui leur tient tant à coeur. » Certainement grâce à cette approche, plus forts sportivement, les Olympiens allaient le devenir mentalement. « Au final, c’est du 50/50, précise Olivier, avec une dimension humaine de plus en plus importante au fil des tours passés… » qui a fini par faire la différence face à Monaco. Encore mené 0-1 à dix minutes de la fin, grâce à Riffard et Tsamouna, Valence écrivait le scénario d’une seconde remontada et offrait à son club une performance sans précédent. Historique. « C’est une récompense pour tous, conclue Olivier, l’occasion de mettre en lumière le travail de mon adjoint, Louis Donval, et de notre dirigeant, Christophe Ciffé. » Un vrai travail d’équipe.
Auvergne Rhône-Alpes / Loire
Ilias, alias Nkantee, du futsal à l’eFoot
Vivre de sa passion, à 21 ans, était un rêve que n’osait se permettre Ilias lorsque, enfant, il défiait son oncle à FIFA 8… Avant de passer en ligne sur FIFA 14. « Le jour où je l’ai gagné, se souvient-il, et que j’ai commencé aussi à gagner des petits tournois amateurs, j’ai pris conscience que j’avais peut-être un bon niveau. » Sûrement même car, dès ses 16 ans, âge minimum pour faire de la compétition, représentant la ligue AURA, il remportait la Draft eFoot sur FIFA, concours organisé par la FFF, pour être présélectionné une première fois en équipe de France, un amateur au milieu des pros. « C’est à ce moment-là que le PSG m’a contacté pour disputer la eLigue 1. Depuis 2021, je suis pro, je ne fais plus que ça. » Le championnat regroupe 13 clubs, deux joueurs par équipe, et offre à son vainqueur un ticket pour les championnats du monde, le prochain grand objectif d’Ilias El Rhazzaz, alias Nkantee (en référence à Ngolo Kante). Déjà quart et demi-finaliste de l’eLigue 1, Ilias est toujours en course cette saison pour aller chercher son graal. Avec un préparateur mental et un nutritionniste, il ne néglige rien d’une préparation qui inclue également du futsal qu’il pratique depuis son plus jeune âge au PLCQ, un club de Saint-Etienne qui évolue en R2. « Vers FIFA 2019 et FIFA 2020, arrêter ma scolarité a été difficile à faire admettre à ma mère, reconnait-il avec le recul. Elle a commencé à comprendre que c’était sérieux quand je suis allé à Clairefontaine. Depuis, elle me soutient car elle voit que je m’épanouis, je voyage… et je peux l’aider à payer quelques factures. » Le salaire d’un joueur sous contrat en eLigue 1 allant de 1500 euros à 4000 euros par mois, Ilias peut en effet poursuivre son aventure dans de bonnes conditions pour jouer (ou s’entraîner) trois à quatre heures par jour, un peu plus le week-end. Un privilège qu’il ne partage, en France, qu’avec une vingtaine de joueurs.
Équipe de France féminine de futsal
Le soleil se lève à l’est !
En se rendant en Serbie en mars dernier la toute jeune équipe de France de futsal féminine n’imaginait pas inaugurer son palmarès à l’occasion de son premier tournoi officiel. « L’idée n’était pas là, nous dit Pierre-Etienne Demillier. On y allait surtout pour apprendre. » Avec seulement quatre matchs internationaux comme expérience commune, les Françaises ont montré qu’il faudrait compter avec elles dès les qualifications de la première Coupe du monde prévue en 2025. Boostées par les performances de la meilleure joueuse de la compétition, Alexandra Atamaniuk (Stade Brestois), les bleues ont réussi leur entame de la compétition avec un nul face à la République Tchèque (2-2) et deux succès consécutifs dans la foulée. c’est pourtant la victoire face à la Hongrie (4-2) demi-finaliste du dernier Euro qui a fait office de révélateur du vrai potentiel du groupe. « Physiquement et techniquement, on a montré qu’on était au niveau de certaines équipes du chapeau 2 international. Pour espérer rejoindre les meilleures nations (Portugal, Espagne, Italie, Ukraine, Pologne…), nous devons encore travailler tactiquement. » Après seulement six mois d’existence, dans une discipline où les automatismes sont essentiels, le contraire eût été étonnant. « A quatre joueuses sur le terrain, il est impossible d’improviser, poursuit le sélectionneur. Mais les filles apprennent vite, elles sont à l’écoute et ont une énorme envie. C’est rafraichissant. » Conscientes qu’elles écrivent l’histoire, elles veulent absolument en être ! « Quelque chose se crée autour de cette sélection, se félicite Pierre-Etienne, toutes veulent prendre le bon wagon d’une aventure pas commune. » La victoire en Serbie a confirmé que les Bleues avançaient plus vite que prévu au gré des choix d’un sélectionneur soucieux de conserver sa dynamique de groupe. « Lors du premier stage en septembre, elles étaient 30, puis seulement 16 à Nantes face à la Finlande. J’ai ouvert le groupe depuis à 8 nouvelles. Pour le moment, nous avons 24 internationales avec l’idée d’arriver après notre prochain double rendez-vous en mai en Suède à 30 filles… » qui pour la plupart pratiquent le futsal et le foot à 11, quand seules les Nantaises et les Evryennes du Diamant sont 100% futsal.