Thomas

Analyste en risques de marché financier et archer olympien

29 ans

J’ai grandi en Bretagne dans le petit village de Bréal-sous-Montfort et, après le football, je me suis rapidement passionné pour le tir à l’arc. Je fabriquais moi-même mes flèches et mon arc avec du noisetier ou de l’osier, selon ce que je trouvais dans le jardin. J’ajoutais une ficelle qui servait habituellement à faire les bottes de paille.

J’ai commencé à jouer en club à 10 ans. Comme c’est très technique, il m’a fallu apprendre à soigner le moindre détail. J’étais un garçon assez calme mais j’ai appris grâce au tir à encore mieux me connaître pour faire le vide au moment de tirer. Et j’ai évidemment développé le goût de l’effort et de la compétition.

Comme au tir à l’arc, la rigueur et la capacité à gérer un stress accru me servent dans mon travail

J’ai remporté la médaille de bronze avec l’Équipe de France aux championnats du monde de 2013 à Antalya en Turquie. C’était un match très serré face aux favoris coréens et pour mon dernier tir j’ai fait un 10 pleine croix. Un grand moment d’exultation et de partage avec mes 2 équipiers parce qu’il y a aussi ce plaisir collectif dans le tir à l’arc.

Dans mon travail,  – je suis analyste en risques de marché financier au Crédit Agricole CIB – , ces valeurs acquises grâce au sport me sont très utiles. Je dirige une équipe de 10 personnes qui a pour mission de s’assurer que les traders restent dans les règles du marché lors de leurs transactions. Il y a, comme au tir à l’arc, des envies de performance et des situations de grand stress qu’il faut savoir gérer. Il faut garder la tête froide et être très précis.

J’essaye de transmettre à l’équipe cette valeur de rigueur essentielle dans mon sport où il suffit d’un rien pour que la flèche bascule du 10 vers le 6 sur la cible. Dans le monde de la finance, une erreur peut parfois faire perdre plusieurs millions d’euros à une banque, donc le sens du détail compte beaucoup. Et j’insiste aussi sur la solidarité, aider son collègue, c’est important parce qu’on est toujours plus efficace à plusieurs qu’en restant seul dans son coin.

Comme au sport après une contre-performance, il y a toujours des solutions à trouver pour rebondir, progresser et arriver au top.

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