Teddy Riner, décuple champion du monde et champion olympique de judo
Ma première grande émotion, c’est la victoire de l’équipe de France de football en 98. J’avais 11 ans. Ça ouvrait le champ des possibles et ça m’a donné envie de réaliser, moi aussi, de grandes choses. J’aurais pu faire du foot mais je préférais le judo, un sport individuel où la victoire n’appartient qu’à toi.
Mes premiers souvenirs de judo, ce sont bizarrement des punitions parce que je n’étais pas attentif pendant les cours théoriques. Je ne pensais qu’au Randori, le moment où l’on s’affronte. Et là, mon coach disait : “Non Teddy, il faut que tu attendes un peu” (sourire). Ça a été un bon moyen de m’enseigner le respect vis à vis du professeur et la vie en communauté.
C’est sûr, le sport m’a fait grandir plus vite : à 13 ans, j’ai dû faire ma valise, quitter mes parents, pour le sport de haut niveau. A 14 ans, j’ai rejoint l’INSEP et j’ai appris à ne rien lâcher face à des adversaires beaucoup plus âgés que moi. Plus qu’un wagon c’était une locomotive, un TGV entier à rattraper ! Et puis, il y a eu les voyages pour les compétitions, les nouveaux centres d’entraînement.
Le sport m’a ouvert l’esprit et il m’a structuré. Aujourd’hui, il me porte encore à relever de nouveaux défis. Et je sais déjà, qu’à l’avenir, mon expérience de sportif me portera sur d’autres projets avec le même état d’esprit, en ayant autant de plaisir que sur le tatami et l’envie d’aller le plus haut possible.